Retour sur Arcade Fire: Plaines d'Abraham, Québec, 12 juillet 2010

Autre gros coup pour le Festival d'été de Québec. C'était en cette merveilleuse soirée de juillet que les Montréalais d'Arcade Fire se produisaient sur les mythiques plaines pour le bon plaisir de leurs fans de Québec et une ordre de curieux qui, comme il est coutume à chaque année, tiennent à rentabiliser l'achat du macaron au maximum. À noter aussi que l'on parlait aussi de l'importance de la soirée à TVA. La matantisation de la foule était donc prévisible.

Il est inutile de s'étendre sur le sujet politique d'un groupe chantant dans la langue du Mal en plein coeur de l'Amérique francophone. Allons-y directement (et dans la langue de Molière, tsé, genre, man) aux impressions par rapport au concert.

Le collectif opte à nouveau pour le même type de set-list: Une première partie de spectacle où sont présentés de façon majoritaire des nouvelles chansons (entrecoupé de pièces de Neon Bible) et une dernière moitié de concert où les succès (voir ici, les chansons de Funeral) sont joués pour le bon plaisir de la foule. Et à voir la réaction des gens sur place, les spectateurs en avaient surtout pour les canons. Malgré tout, les fans que nous sommes apprécient déjà les nouvelles chansons et ces dernières ont été présentées avec une aisance que l'on retrouve en milieu de tournée. En effet malgré un certain mutisme entre les chansons, les musiciens aux multiples instruments ne perdaient aucune seconde pour empoigner la prochain instrument pour balancer une nouvelle pièce à une foule pas nécessairement conquise d'avance. Au grand plaisir de l'auteur de ces lignes qui ne se souci guère de savoir si le groupe sur scène aime la foule ou s'ils ont du plaisir à jouer (ce qui avait été confirmé une fois par le leader du groupe, anyway.)

Un visuel supplémentaire venait appuyer le concept de la banlieue avec des images vintage présentées en arrière des musiciens. Le ton est donné pour le reste de la tournée.

C'est donc un groupe déjà en pleine forme (la finale épic du concert parlait d'elle même) qui s'apprête de nouveau à conquérir la planète à leur manière avec ce 3e album que l'on attend avec impatience. Il sera agréable de faire la comparaison entre la foule du FEQ et du festival Osheaga à la fin du mois de juillet car, crinqués que nous sommes, nous nous déplaceront à nouveau pour apprécier les hymnes indie rock des chouchous des médias musicaux de la planète. Décidément, cette soirée devait être dans le top 5 des meilleurs concerts vus cette année par BitchMath.

Pour terminer, il est important de remercier le NME pour la leçon de géographie: Les Plaines d'Abraham sont à Montréal, ville d'où le groupe est originaire.

C'est donc un rendez-vous dans 2 semaines!