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Friday, December 30, 2011

Top 8 shows 2011 - Mathieu

Pourquoi un top 8 et non un top 5 ou 10? Parce que 5 n'était pas assez et 10 m'aurait fait passer pour quelqu'un qui aime trop tout ce qu'il voit. Pour cette fois, j'y suis allé en ordre chronologique. Il est en effet difficile de faire des comparaisons entre les styles de musique, les types de salle et le facteur extérieur vs. intérieur. Une autre bonne année de destruction de tympans. On va s'en souhaiter une aussi bonne en 2012!


Queens of The Stone Age, Metropolis, Montréal, 27 mars 2011

Il existe 2 types de personnes qui vont voir des shows: Ceux qui pensent que le choix d'un set list est un art en soi, et ceux qui adorent les concerts/tournées anniversaires pour entendre un album au complet. Puisque je fais parti de ces derniers, je n'avais aucune raison de manquer la tournée qui passait par Montréal en ce glorieux mois de mars 2011. En effet, sans nouveau matériel, l'armée de Josh Homme se sont pointés sur scène avec leur armement de riffs gras et accrocheurs pour célébrer leur premier long jeu. Un court rappel au final mais toute une leçon de rock 'n' roll. Combien de rock stars de nos jours boivent encore de la vodka sur scène à même la bouteille?


Godspeed You! Black Emperor, Théâtre Corona, Montréal, 29 avril 2011

Non, mais, genre, han?! Le gros événement du printemps montréalais. Les héros locaux de retour pour une série de concerts. 2H30 de post rock classique. Incluant le légendaire Hope Drone de 30 minutes en début de programme. Une première dans mon cas, en espérant une récidive en 2012. Ou juste un nouvel album.


Karkwa , Anglicane, Lévis, 4 juin 2011

Le Lévisien et fan de Karkwa que je suis était plus que ravis à l'idée de voir le groupe en question dans la très belle salle qu'est l'Anglicane de Lévis. Après tout, ne sommes nous pas dans notre 24e mois de « l'année Karkwa » (dixit les médias québécois)? Sans compter que la microbrasserie le Corsaire se trouve dans les environs. Mais je m'éloigne. Ah oui! Puisque j'avais été la seule personne non en extase totale devant Les chemins de verre, j'avais laissé filer quelques concerts de la troupe. Cela étant dit, en spectacle, Louis-Jean Cormier & Co ne déçoivent jamais. Un savant choix de nouveaux et anciens morceaux, le tout retravaillé avec différents arrangements ont donné une soirée mémorable de rock. Oui, oui, juste « rock ». Pas besoin de rajouter « Francophone ». Red Light valait à elle seule le déplacement.


Duchess Says (X 2), L'Impérial, Québec, 7 juillet 2011 / Le Cercle, Québec, 10 novembre 2011

Difficile de choisir lequel des 2 concerts a été mon préféré de la part de la troupe menée par l'énergique Anne-Claude Deschênes. L'événement de l'Impérial avait l'avantage de regrouper plus de gens (incluant plusieurs débiles légers... autre histoire pour autre moment) mais celui du Cercle avait une plus grande intimité. Malgré tout, les deux spectacles ont été identiques au niveau de l'énergie déployée par la survoltée chanteuse et la foule. Je dois admettre, cependant, que la finale au Cercle avec grenadine lancée sur les gens, les murs et toutes autres choses se trouvant dans la trajectoire de la cantatrice punk a rajouté un aspect saignant qui manque à la majorité des shows rock 'n' roll de nos jours. À voir et revoir et revoir et revoir...


Joy Formidable – Osheaga, Parce Jean-Drapeau, Montréal, 31 juillet 2011

Comme répété dans l'ultime top 15 de 2011, la troupe de la blondinette a été une très, très agréable découverte de l'année. J'avais toutefois certaines appréhensions par rapport au résultat sur scène. Avec toute les couches de guitares sur l'album, on en est toujours à se demander comment un trio pourra recréer le tout sur scène. Les musiciens british avaient leur propre réponse: Un tonne de briques! Appuyée d'une solide section rythmique, la chanteuse et guitariste peut se laisser aller comme bon lui semble dans la pure tradition grunge et shoegaze. Mais avec seulement 30 minutes à l'horaire, on a déjà hâte au prochain passage.


Secret Chiefs 3/Fat 32, Le Cercle, Québec, 6 septembre 2011

Vous savez, ces fois où l'on va voir un concert et c'est la première partie qui vole la vedette? Ce fut le cas pour les Gros32, de Lyon, qui ont réussi à éclipser les vieux routier de Secret Chiefs 3. Pas que la bande à Trey Spruance ait été mauvais, loin de là. Mais la solidité du duo et son originalité ont été le clou de la soirée. Mention spéciale à Major Entertainer Mike H. Googlez le nom et voyez par vous-même.


Portishead, Quai Jacques-Cartier, Montréal, 7 octobre 2011

Selon plusieurs, il s'agissait du meilleur moment de musique de 2011 à Montréal. Je fais parti de ceux-là. Comment ne pas se délecter d'autant de professionnalisme et de chansons intemporelles? Beth Gibbons est toujours autant en voix comme si nous étions encore en 1996. Cette scène extérieur en octobre aurait pu donner des résultats mitigés par possibilité de mauvais temps mais les astres en ont voulu autrement. Pour notre grand plaisir. 13 ans, c'est long. Mais quand le résultat est aussi près de la perfection, on oublie vite ladite absence. En espérant un autre album très bientôt.


The National, Centre Bell, Montréal, 9 décembre 2011

Après avoir tant écouté High Violet et manqué le concert à Osheaga 2010, le passage au Centre Bell était un rendez-vous inévitable. Le temple du hockey n'est pas nécessairement l'endroit idéal pour un groupe comme The National. Cela dit, la fin d'une longue tournée mondiale signifie que le groupe est au sommet de sa forme musicale. Et c'était bel et bien le cas pour les musiciens de l'Ohio. Sans compter un Matt Berninger plus ou moins sobre qui a tout donné. La finale sans amplification fut quand même impressionnante dans ce demi Centre Bell. Ne manquait que Lemonworld et Mr. November au set list. Snif snif.

Thursday, December 29, 2011

Top 15 albums 2011 - Mathieu

Et c'est le retour sur les zinternets pour les tops de l'année! Car malgré le silence radio désormais permanent, il est important que le monde entier sache que nous avons plus de goût qu'eux. Voici mes 15 albums préférés de 2011. L'ordre de présentation est plutôt un indicateur qu'une science exacte.


The Pains of Being Pure At Heart – Belong

Guitares avec des pédales de fuzz et des refrains accrocheurs. Besoin d'en rajouter plus? Vraiment, on se demande pourquoi les radios commerciales n'ont pas encore sauté sur le groupe. Addictif.


Bon Iver - s/t

Je dois en faire la confession: J'ai découvert Bon Iver avec cet album. Après avoir résisté à la hype, j'ai décidé de jeter une oreille attentive à cette nouveauté. Et quelle surprise! Les arrangements sont parfaits et la voix est mise en valeur sans exagération. Un solide album et classique en devenir. Ma seule déception est d'avoir manqué le concert au Métropolis.


The Joy Formidable - The Big Roar

Eh ben, le grunge n'est pas mort! Les détracteurs du groupe leur reprochent bien sûr l'abus de guitares grasses et de mélodies accrocheuses, mais c'est pour ces mêmes raisons que l'auteur de ces lignes est devenu fan. Il y a quelques minutes de remplissage, mais au final, le trio prouve que le rock à guitare est là pour rester. Après tout, ils ont été élus afin d'ouvrir des concerts pour les Foo Fighters à la fin de 2011.


Mogwai – Hardcore Will Never Die, But You Will

Le pire est que j'ai presque oublié de le mettre dans la liste! Quand on écoute un album depuis presque un an, on fini par penser qu'il a été lancé l'année précédente. Cela étant dit, les Écossais évitent de se répéter (ce qui n'avait pas été le cas The Hawk Is Howling) et explorent différentes structures et sonorités. Un autre classique pour les titans du rock instrumental. Encore une fois, mes propos sont biaisés par le fait que je suis un fan de longue date.


Radiohead - The King Of Limbs

Avec seulement 37 minutes de nouvelle musique depuis In Rainbows (presque), on ne pourra pas accuser Radiohead de sortir de la musique pour des raisons mercantiles. Peu importe, le groupe d'Oxford ne déçoit jamais. Codex est le nouveau Pyramid Song. Que rajouter de plus? Vivement un concert au Québec en 2012!


Death Cab for Cutie – Codes & Keys

Je pense ne pas avoir à dire à nouveau à quel point je suis un inconditionnel de la troupe de Seattle. Ce n'est pas leur meilleur en carrière, mais un brin au dessus de Narrow Stairs. Il y a moins de guitares que dans le passé, mais ça demeure du DCFC comme on les connaît. Le tout n'es pas aussi dégoulinant de claviers comme ils l'avaient laissé entendre avant la sortie. Certaines chansons auraient pu se retrouver sur n'importe quel autre de leurs albums. Malgré tout, une autre parution de qualité pour Ben Gibbard & Co.


Noel Gallagher's High Flying Birds – s/t

Les médias britanniques l'attendaient depuis longtemps. De ce côté de l'Atlantique, les médias et fans le croyaient mort. Mais le cerveau derrière Oasis préparait sa revanche. Après le pétard mouillé lancé par son frère plus tôt en 2011, Noel Gallagher complotait son retour avec, une formule éprouvée mais oh combien efficace. On y retrouve d'excellentes chansons dignes des bonnes années d'Oasis sans la voix détruite par de multiples abus de son frère. Le guitariste sort même des chantiers battus avec des arrangements qu'il n'avait pas encore explorés. Une très belle surprise.


Jesu - Ascension

Enfin, un vrai de vrai long jeu de Jesu! Après l'excellent EP Opiate Sun, les attentes étaient élevées mais le produit final est à la hauteur. Les guitares sont lourdes et la voix fausse, comme on l'aime! Les fans de la première heure s'ennuient certes des premières parutions, mais il est important d'évoluer.


The Antlers – Burst Apart

Très bonne découverte et un album qui a joué beaucoup au cours de l'été. Ce n'est pas tellement un choix qui fait l'unanimité par ici, mais totalement assumé. Une des rares fois où je peux embarquer dans une hype des médias indépendants (vous savez qui je vise!). Pour amateurs de musique planante et émotionnelle (parce que parfois trop).


Fat32 – s/t

Existe-t-il quelque chose de plus agréable que de faire la découverte d'un groupe sur scène? En effet, en allant voir Secret Chiefs 3 au Cercle de Québec en septembre, BitchSteve et BitchMath ont été foudroyés par la locomotive de Lyon. Le duo en met plein la vue autant en concert que sur l'album avec leurs (ou absence de) structures qui rappellent les Zorn et Fantômas de ce monde. Pour auditeur averti seulement.


Malajube – La caverne

Un choix plutôt conservateur de ma part, mais puisque La caverne a énormément joué dans mon ipod à sa sortie, je me dois de l'inclure dans cette liste. Le groupe renoue avec un son plus pop mais garde une certaine noirceur sur certains morceaux. Avec moins de 30 minutes de musique, on ne peut pas parler ici de remplissage.


The Streets - Computers And Blues

Eh oui, c'est la fin. Tel qu'annoncé par Mike Skinner il y a quelques années, The Streets était un projet de 5 albums. Voici donc le dernier. Et pour la première fois depuis A Grand Don't Come For Free en 2004, Mr. Skinner ne déçoit pas. On retrouve une certaine ligne directrice dans le son. Quoi qu'un effort supplémentaire aurait été apprécié dans les paroles. The Streets va nous manquer.


Tombs - Path Of Totality

Parce que ça prend un album de musique pas fine dans un top annuel, aussi bien y aller avec quelque chose d'extrême. Et puis, non, pas de Mastodon pour moi cette année. Le trio de Brooklyn est pour moi une découverte et un sérieux coup de pied au derrière. Difficile d'imaginer seulement 3 musiciens créer tout ce boucan. Vraiment, un savant mélange de plusieurs types de metal qui prouve que ledit style ne disparaîtra jamais.


S.C.U.M – Again Into Eyes

Ce n'est pas nécessairement mon style de son (ou d'image), mais l'approche très 80's est d'une efficacité redoutable. Le tout est sombre et accrocheur. Très rafraichissant malgré ce que l'on peut penser.


Earth – Angels of Darkness, Demons Of Light 1

Earth ne surprend pas tellement l'auditeur avec ce nouvel album, mais le fan de longue date a de quoi se mettre sous la dent. Si l'on considère qu'il faut aimer la formule post rock et répétitive à souhait. Malgré que la dernière chanson devienne un test de patience dans le dernier quart, on se dit qu'on a hâte malgré tout au volume 2.