Les blogues de la nostalgie

Alors que le monde entier avait le regard détourné (et avec raison) vers la saga de la mort Michael Jackson, votre humble serviteur s'est intéressé à quelques spectacles (sans y assister, parce que pauvre et sans vie sociale) et entrées sur différents blogues.

En effet, de l'autre côté de l'océan Atlantique (le côté où j'aurais dû venir au monde), nos compatriotes de Reine peuvent vivre, depuis quelques temps, le retour inattendu de la bonne vieille rivalité Blur vs. Oasis.

La magnifique entrée de la correspondante de La Presse à Londres, Mali Ilse Paquin, est ce qui m'a fait réaliser que déjà 14 ans s'était écoulés depuis la guerre sanglante (jeu de mot poche avec bloody, je le sais. Et ce n'est même pas la vraie signification, je le sais) entre les deux groupes phares de la vague Britpop. N'étant pas un fan de Blur, je dois dire que j'aurais malgré tout aimé assister à ce concert légendaire à Hyde Park, au coeur de Londres, la seule ville du rock. C'est l'extrait suivant qui vaut de l'or:

"Mais ce qui m’a surtout marqué, c’est l’extase collective de la foule. Le rock est imprégné dans le code génétique des Brits. Le rock et la bière. Les gens autour de moi célébraient ces chansons qui ont accompagné leur jeunesse, leurs peines d’amour et leurs barbecues bien arrosés. Ils étaient nostalgiques de l’innocence des années 90. Comment le sais-je? Parce que cette nostalgie me colle à la peau depuis vendredi. Je les voyais crier, sourire, s’enlacer et c’est comme si j’avais vécu avec eux, cette époque insouciante aux arômes de patates frites au vinaigre et aux couleurs de la gamme des Doc Martens."

Malheureusement, dans notre patelin au nord de l'Amérique, c'est les concerts de la Saint-Jean et de la Fête du Canada qui attirent l'attention des médias au niveau artistique une fois l'été arrivée... Il reste quand même le festival d'été à Québec et le festival de jazz à Montréal, mais rien d'envergure comme les différents festivals européens. Triste.

Finalement, le NME souligne le fait que les deux groupes, en l'espace de quelques semaines, ont joué tout les deux devant plus de 500 000 personnes. Prétexte ultime afin de raviver leur rivalité Canadiens-Nordiques bien à eux.

Est-ce l'effet des épidémies de H1N1, le ralentissement économique, le vieillissement de la population et le réchauffement planétaire qui replonge mentalement tout ce beau monde dans une époque plus clémente? Ou tout simplement que le monde de la musique n'a rien offert d'autre d'excitant depuis la mort du grunge?

Mais bon, rien de mieux qu'une bonne nostalgie d'été.

Ouf, j'ai besoin d'une pinte...