Retour sur Silversun Pickups - Métropolis, Montréal, 13 octobre 2009

Voilà longtemps qu'était attendue la venue du quatuor dans la métropole québécoise. En effet, le dernier passage de la troupe remonte à l'année 2007 alors qu'ils tournaient (anglicisme, j'en convient, mais je peux vivre avec ça...)  pour l'excellent Carnavas.

Nous voici en 2009 et le groupe reprend la route avec dans ses bagages les chansons toutes aussi excellentes de Swoon. En leur compagnie, deux groupes pour réchauffer la salle. 

Le duo guitare-batterie An Horse prend la scène sur le coup de 20h00 afin de présenter leurs chansons pop avec des harmonies vocales plutôt intéressantes. Ça ne réinvente rien et ça sonne quelque peu comme la bande sonore d'un film d'adolescent des années 90, mais ça demeure agréable. 

Cage The Elephant prennent ensuite la scène pour un 40 minutes relativement énergique. Inspiré par le grunge et le rock garage, le groupe enchaîne les chansons rock n roll sans grande pause. Un stage dive de la part du chanteur comme dans le bon vieux temps mais ce dernier manquait l'assurance d'un Kurt Cobain sous l'héro. Encore une fois, une prestation agréable mais dont on ne se souviendra plus rendu le temps des compilations des meilleurs moments musicaux de l'année.

Enfin, après ces années d'attentes de la part de votre humble serviteur, les Silversun Pickups arrivent afin sur scène et attaquent les chansons inscrites sur leur set list avec la merveilleuse Growing Old Is Getting Old avant d'enchaîner avec Well Thought Out Twinkles. Et la déception se fait sentir. Ou plutôt entendre. 

En effet, un idiot quelconque derrière la console a décidé que ce groupe aux influences shoegaze devait sonner comme du Simple Plan. Un manque de punch évident dans le fuzz de la guitare et une basse des plus mornes ont pratiquement ruiné la soirée. L'effet magique des albums en était dissipé. 

Peu importe, un set-list parfait, tout comme la voix du chanteur ont pu sauver la mise. Et comme on l'aime, les échanges avec la foule étaient pertinents sans avoir à couper le rythme du concert. Tous se demandent qui était ce groupe Goth qui jouait aux foufounes en cette soirée du printemps 2007 où même le soundman à la moitié du set avait abandonné le combat pour aller faire du skateboard ailleurs dans le bar. Et comment ne pas résister au charme timide de Nikki Monninger? Cette dernière prouve sur scène qu'elle est plus que la D'Arcy de service (une comparaison avec les Smashing Pumpkins était inévitable, c'est bien connu).

Outre les deux chansons mentionnées précédemment, le groupe a joué sensiblement le même set list qu'au lien suivant.

Bref, plus de fuzz et de basse lourde et la soirée aurait été parfaite. Encore une fois, comme il est arrivé lors du dernier Festival d'été à Québec, une mauvaise balance de son aura gâché les voeux d'amateurs de guitares fortes.