
Il y avait beaucoup d'attentes.
Meds avait eu un très bon succès commercial et critique et le groupe avait parcouru la planète au grand complet afin de présenter ces chansons qui sont pour la plupart devenues des incontournables du groupe. Suite à ce long périple,
Brian Molko et
Stefan Olsdal ont dû dire adieu
Steven Hewitt, batteur de longue date.
Après une pause bien méritée, les deux musiciens trouvent un remplacent aux tambours et s'envolent vers Toronto (sûrement pas pour la qualité de leur équipe de hockey) afin d'enregistrer la suite de
Meds. Le résultat est maintenant disponible pour écoute et est très concluant pour tout fan de longue date.
Le tout ouvre avec un bon rock typique de
Placebo doublé d'un texte aux accents plutôt sensuels, marque de commerce de notre ami
Molko. Le ton est donné et le reste de l'album suivera cette ligne directrice.
En effet, contrairement aux anciens albums du catalogue de
Placebo, aucun
slow ou chanson plus expérimentale ne sont présentés à l'auditeur.
Battle For The Sun est probablement l'album le plus homogène de la troupe en carrière.
Les guitares demeurent très présentes au fil des 13 pièces, mais de nombreuses orchestrations et utilisation des claviers viennent rappeller que
Placebo sont passés maîtres dans l'art d'en mettre beaucoup dans le mixage. Chose qui est très logique considérant le virage pris depuis
Black Market Music.
De solides chansons rock de concert sont présentées et feront le plaisir de tous lors de la tournée à venir. Outre la pièce d'ouverture, les
Ashtray Heart (le meilleur morceaux de la gallette),
The Never-Ending Why (avec de solides
hooks) et
Devil in the Details montrent que Molko n'a rien perdu de son angoisse et urgence de vivre d'adolescent.
Certaines chansons pop viennent apporter une certaine dose de positivisme telles les
Bright Lights et l'exellente
Kings of Medicine. Cette dernière à la tâche de fermer l'album et le fait avec brio. Sans parler de
Julien qui ouvre avec son intro très électro (une rime à la Mononc' Serge, je m'en excuse) qui se trouve à être une des chansons les plus
catchy de
Battle For The Sun.
On y retrouve que deux déceptions: le premier single,
For What It's Worth et
Breathe Underwater. Sans être particulièrement de mauvaises chansons, le fan de longue date est en droit d'exiger plus de la part de nos amis aux orientations sexuelles qui ferait paniquer le conservateur typique. De tout évidence, le choix du premier extrait rappelle que le département de marketing devait être fermé lors de la session de
brainstorming afin de trouver ledit
single.
En bref, le fan sera heureux de retrouver
Placebo là où le groupe a laissé après s'être retiré des projecteurs afin de pondre la suite de
Meds. Un solide album qui devrait bien accompagner les fans de musique lors de leur vacances d'été et lors de l'arrivée de l'automne dans quelques mois.
Placebo - Battle For The Sun: 82%
Moments forts:
Ashtray Heart,
The Never-Ending Why et
Kings of MedicineMoments plus faibles:
For What It's Worth et
Breathe Underwater