Après avoir parcouru la planète avec leur pop bruyante francophone, les gars de Malajube nous présentaient cette semaine le fruit de leur année de travail à la maison sous le nom de Labyrinthes. Il faut dire que les attentes étaient élevées après l'excellent Trompe l'oeil. Alors, qu'en est-il du petit nouveau? Selon votre humble serviteur, le défi fut relevé avec brio!
Ursuline débute l'album en force avec ses influences Radiohead et son 6 minutes 45 de pop spaciale. De toute évidence, une des meilleures chansons du répertoire du groupe. On remarque aussi d'entrée de jeu que les saoulons montréalais voulaient briser le lien avec Trompe l'oeil qui débutait avec la très pop Montréal -40.
Le premier extrait (voir plus bas pour le clip sur ce même blog), Porté disparu, suit et nous ramène à un son plus typique de Malajube avec un structure plutôt radio. À noter la ligne de piano des plus accrocheuses.
Luna et Casablanca ne passeront pas nécessairement à l'histoire, mais sont toutefois de bonnes chansons honnêtes qui s'insèrent parfaitement dans le tout de l'album.
333 n'est pas sans rappeller le son riche et rempli d'Ursuline et est un des moments forts du disque. Le passage planant détruira toute possibilité d'être un extrait radio, au grand plaisir des gens de mon espèce. La même chose pourrait être dite pour l'excellente Les collemboles avec son passage plus loud qui fera le plaisir des spectateurs lors des concerts du groupe.
Petit intermède avec Hérésie qui rappelle quelque peu le son Karkwa à votre humble serviteur. Efficace. Le tout est suivi par Dragon de glace avec ses sonorités plutôt pop et accessibles. S'en suit Le tout-puissant, une des chansons plus rock de l'album qui devrait être excellente en concert.
Christobald ferme le tout en beauté avec sa structure plus expérimentale. À noter que le groupe en présentait une version instrumentale différente lors de leur dernière tournée et est disponible live sur le site de Daytrotter.
La musique francophone est une espèce rare dans les ipods de vos humbles serviteurs, mais lorsque faite avec talent et des influences autres que les mêmes criss de vieilles tounes de Beau dommage, celle-ci vaut la peine d'être appréciée. Malajube en est l'exemple parfait et mérite amplement d'être le groupe chouchou de tous les chroniqueurs de la belle province. Ne reste plus qu'à déguster les nouvelles chansons lorsque le groupe passera dans votre patelin!
Malajube - Labyrinthes (2009): 87%
Moments forts: Ursuline, 333
Moments plus faibles: Luna
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