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Monday, March 23, 2009

15e anniversaire: Nine Inch Nails - The Downward Spiral


Dans sa jeune histoire, Bitchpork a fait de reviews de plusieurs albums classiques et nous ne regrettons rien. Celui-ci qui va suivre en est un gros morceau. Très gros, même. The Downward Spiral est un monument parmis les The Wall, White Album et Nevermind de ce monde. C'est avec beaucoup de pudeur et de craintes que votre humble serviteur se prépare à se lancer dans l'impossible.

Les albums concepts sont légion dans l'histoire de la musique. Mais depuis The Downward Spiral en 1994, les choses se sont corsés pour les artistes voulant exploiter un même thème sur un même album. En effet, chacune des chansons, de la musique aux paroles, se suivent à la perfection sur ce chef d'oeuvre.

Il faut dire que la marche était haute aussi pour l'ami Trent. Pretty Hate Machine avait été bien reçu (pour du Depeche Mode faché) et Broken avait repoussé les limites de la musique dite pissed off. Plusieurs attendaient ce qu'allait produire ce nouveau génie de la musique industrielle.

On ne perd pas une seconde: Mr. Self Destruct donne le ton tant musicalement qu'au niveau des paroles. L'addiction, le contrôle et l'auto-destruction seront la pierre angulaire de l'album. De l'introduction brutale au drone final, cette chanson résume le tout sans compromis.

Piggy semble vouloir donner un répit à l'auditeur dès la deuxième piste. La final saccadée et au rythme irrégulier prouve que les choses ne deviendront jamais jolies sur cet album.

Et pour cause, Heresy ramène à une intensité (ou violence?) digne de Broken. De toute évidence, le personnage principal renie toute forme de religion et se moque des valeurs colportées par celle-ci. Qui peut le blâmer?

March of The Pigs pousse l'énergie encore plus loin avec son rythme rapide et sans compromis. Encore de nos jours, cette chanson en concert est celle qui suscite le plus de réaction de la part de la foule. Un chef d'œuvre.

Les gens qui ne connaissent pas la musique connaissent tous la chanson qui suit: Closer. Elle est aussi excellente que les autres, mais, à être autant jouée, elle est devenue quelque peu banale aux oreilles de l'auditeur qui écoute l'album du début à la fin afin de suivre le concept. La finale bruyante et chaotique demeure toutefois un délice auditif.

Ruiner, The Becoming et I Do Not Want This ne sont jamais passées à l'histoire et ne sont pas vraiment jouées en concert de nos jours, mais il s'agit ici de solides chansons rock typiquement NIN. Sous-estimées.

Big Man With a Big Gun est peut-être la chanson la plus faible de l'album si prise individuellement, mais, dans le cadre d'une écoute complète, elle s'insère parfaitement dans l'historie au même titre que les trois chansons précédentes.

Fidèl à ses habitudes, l'ami Trent nous offre un répit instrumantal avec A Warm Place. Sublime.

Les hostilités reprennent de plus bel avec Eraser et Reptile. Pièces tordues et lourdes de sens, elles sont encore jouées en concert pour le plus grand plaisir des spectateurs. On sent déjà la fin de la spirale dû à la noirceur du propos et de la musique.

La chanson titre annonce prématurément la fin tout juste avant le grand classique désormais connu de tous grâce à Johnny Cash: Hurt. Tout a été dit sur ce morceau. Ne reste qu'à écouter les paroles et savourer la musique.

The Downward Spiral allait rendre les choses difficiles pour le leader de NIN. Longues tournées et pression pour l'album qui allait suivre dues à des attentes très élevées suite au lancement d'un morceau d'anthologie comme celui-ci. Mais, comme il sera possible de voir dans les prochain mois sur votre blog préféré afin de fêter les 10 ans de The Fragile, les années auront donné raison à Trent Reznor. De toute façon, Trent a toujours raison.





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