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Sunday, November 2, 2008

The Dears - Missiles

2 ans après la sortie de Gang of Losers, The Dears nous reviennent avec un changement complet d'effectifs et un 4e album bien peu différent des précédents. Si chaque album a su avoir sa propre personnalité, il n'en demeure pas moins qu'on reconnaît une chanson des Dears immédiatement, grâce à la superbe voix du leader du groupe, Murray Lightburn, et aux différents effets sonores permettant de créer l'ambiance sombre et mélancolique typique du groupe.

Pour ce 4e opus, Lightburn aura donc renvoyé tout le monde chez lui, à l'exception évidente de la claviériste Natalia Yanchak, à qui il est marié. Considérant la qualité du matériel que Patrick Krief, ancien guitariste et maintenant artiste solo (Krief), a sorti dans ses années post-Dears, on peut douter de la nécessité artistique de ce geste. Il semble cependant qu'il était nécessaire pour la survie du groupe.

L'album ouvre avec la pièce Disclaimer, qui ne passera pas à l'histoire. Pratiquement le même riff de guitare pendant 6 minutes, avec quelques variations et des back vocals agressants, décidément pas la meilleure introduction.

On poursuit ensuite avec Dream Job, beaucoup moins pop et plus Dearesque, mais néanmoins loin de ce que les Dears nous ont habitué. Arrive ensuite Money Babies, plus rythmée et très efficace, c'est d'ailleurs le premier single de l'album.

Par la suite, on a droit à un enchaînement de chansons un peu plus dark, pas mauvaises mais sans nous rester dans la tête. Lights Off a une fin particulièrement poche avec un solo de guitare qui a vraiment pas sa place.

Avec Demons s'amorce la brillante finale de cet album, qui viendra le sauver. Cette-dernière pourrait très bien se retrouver sur No Cities Left, un parfait mélange d'ambiance dark, de guitares distortionnées et de voix mélancoliques.

Missiles, pièce titre de l'album, est une autre excellente composition de Murray, possiblement encore meilleure que Demons, mais semblable en tous points. Rien d'original si on considère le répertoire des Dears, mais un bonbon quand même.

Meltdown in A Major est mon coup de coeur. Une chanson qui semble être très personnelle au chanteur qui s'accompagne au piano, une composition triste mais planante, qui va chercher beaucoup d'émotions.

L'album clôt sur une somme toute bonne note, avec Saviour, pièce qui aurait pu être plus courte mais avec tout de même un crescendo intéressant.

Bref, n'eût été de la finale, cet album se serait avéré être le moins bon du groupe, mais la finale à elle-seule surpasse aisément le précédent effort, bien qu'étant loin de la qualité et de l'originalité des End Of A Hollywood Bedtime Story et No Cities Left.

Note finale : 76%
Moments forts : Demons, Missiles, Meltdown In A Major
Moments faibles : Lights Off, Disclaimer



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