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Saturday, October 25, 2008

Failure - Fantastic Planet


Chère jeunesse (et les moins jeunes aussi),

Vous aimez le rock avec des guitares, des intros, des couplets, des refrains et tout le kit? Ben mononcle Math a une confession à faire: Lui aussi il aime ça autant que vous.

La différence est que votre bloggeur chéri préfère écouter ce style de musique quand ça sonne encore frais et avec goût. Et pas vous. La preuve? Nickelback est un des seuls groupes rock à vendre encore des gonzillion d'albums sur cette triste planète. Et je vous blâme, vous, chers lecteurs (et lectrices, aussi).

C'est pour cette raison que pour la deuxième chronique Mère Teresa sur Bitchpork, je vous présente un classique qui devra désormais faire parti de votre collection de CD (ou sur votre ipod en version piratée. C'est mieux que rien): Fantastic Planet de Failure.

L'album est enregistré par 3 musiciens et le leader, Ken Andrews, en est le principal ingénieur du son. Fantastic Planet se trouve à être le troisième et dernier album du groupe qui s'est séparé en 1997 suite à l'absence de succès commercial et de support de la part de leur maison de disques. Sans oublier certains abus de substances comme il était monnaie courante pendant la glorieuse époque du grunge.

Saturday Saviour ouvre l'album un peu mollement, je dois l'avouer. La chanson est malgré tout représentative des autres pièces à venir. Sergeant Politeness, qui la suit, est toutefois plus lourde et rapide et positionne bien l'auditeur pour la suite. Riff lourd et efficace. Que demander de plus? On note aussi dès le départ la qualité du son, du timbre de guitare et le soucis du détail qui caractérisent l'ensemble de la carrière de Ken Andrews.

Juste avant Smoking Umbrellas, un des premiers Segue vient offrir un intermède spacial. Après l'efficace Umbrellas, la très directe Pillowhead démontre le savoir faire typiquement rock du groupe.

J'avais fait référence à vos goûts dans mon introduction. Et je suis certain que vous avez adoré le Black Album de Metallica parce qu'il y avait des balades? Alors ça tombe bien: Ken Andrews avait pensé à vous! Blank offre un 5 minutes de mélancolie pour les cœurs tendres. La différence ici, encore une fois, est que c'est fait avec goût.

Coeurs conservateurs, veuillez vous abstenir ici. Après le deuxième Segue, l'excellente Dirty Blue Balloons, avec ses sonorités grunge, vient faire référence assez directement aux drogues dures. Du grand art avec un très bon solo de guitare précédé d'un quelques feedback empruntés à Sonic Youth.

Trois merveilleuses pièces rock suivent: Solaris, Pitiful et Leo. Ce que vous entendez à la radio n'est tout simplement pas de calibre. Désolé, les amis, vous avez des devoirs à faire.

Troisième et dernier Segue de l'album: prélude spatial au classique The Nurse Who Loved Me. Le propos de la chanson font encore l'objet de certaines spéculations parmi les fans. On y parle de pillules rouges sur le dessus, de clés de pharmacie et de l'infirmière tout de blanc vêtue. La finale n'a rien à envier aux éléments noisy de la vague shoegaze. La chanson a été revisitée par A Perferct Circle dans les années 2000.

Afin de reprendre notre souffle, le groupe offre un voyage cosmique avec Another Space Song. Une des meilleures tracks de batterie de l'histoire. La voix mélancolique de Ken Andrews est tout simplement sublime et discrète dans le mix.

Stuck On You suit et avait la tâche ingrate d'être le single de l'album. L'intro bruyant est, de l'aveu de son compositeur, le résultat d'un clavier branché dans un rig de guitare ordinaire. Le résultat génial donne une sonorité unique qui se voulait un hommage à My Bloody Valentine. Au moment d'écrire ces lignes, votre bon ami a aussi découvert que les gamins (et gamine) de Paramore en ont fait une version bien à eux. Deux clics de souris dans youtube pour visionner et entendre le résultat. Pas si mauvais...

L'album ferme avec deux pièces cosmiques/psychédéliques. Plus longues et plus sombres que le reste de l'album, Heliotropic semble encore une fois faire référence aux différentes substances de l'époque. Daylight termine l'album avec un excellent solo de guitare des plus épic.

Ne reste plus qu'à faire vos devoirs. Fantastic Planet sonne encore très actuel malgré l'époque post-grunge où il a été enregistré. Période, je me répète, où il était criminel de faire de la musique avec des guitares. Bonne écoute!

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