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Friday, October 31, 2008

Semaine Internationale de The Cure

Mettons certaines choses au clair. The Cure c'est MON band. Sur les centaines de bands que je j'aime, sur les milliers d'albums que j'ai écouté, The Cure est au Top 1. Cette introduction est pour vous avertir que vous ne trouverai probablement pas de bitcheries sur MON band. Je suis vendu, mais je sais reconnaître quand un de mes artiste préféré l'échappe. Rares sont les groupes qui ne m'ont pas déçu au cours de leur carrière. Je ne suis même pas sur que je pourrais vous en nommer cinq. Alors il est toutefois possible que The Cure me déçoive avec cette nouvelle sortie, 4:13 Dream, leur premier album en 4 ans. Mais avant de décortiquer ce nouvel opus, faisons un tour de leur discographie...

Three Imaginary Boys (1979)

Si je pouvais résumer la carrière de AC/DC avec le mot "efficace", celle de The Cure se résumerait par "original". Three Imaginary Boys, le premier Cure, en est un ben exemple. Des les premières secondes de l'album, on sent que quelque chose est différent. Le personnage principal attend un téléphone, assis dans l'évier de la cuisine, "and the tap dips, dips, dips, dips, dips, drips...". Three Imaginary Boys nous transporte dans un monde souvent insolite de crochets à viande, d'offre de sucre a glacer, de garçons imaginaires et de paranoïa dans le métro. Il est unique dans la discographie des Cure: nous sommes a la fin des années 70 et on sent l'influence des Sex Pistols, The Kinks et Hendrix. Comme la plupart des disques du groupe, plusieurs moods sont au rendez-vous, du mollo (Another Day, Three Imaginary Boys) au post-punk (Object, It's Not You, Grinding Halt). Un must si vous aimez le post-punk revival à la Franz Ferdinand et Interpol.
The Cure - Three Imaginary Boys: 87%
Points forts: 10:15 Saturday Night, Grinding Halt, Object, Subway Song, Meathook, So What, It's Not You, Three Imaginary Boys

Seventeen Seconds (1980)

Robert Smith commence son virage vers le dark side. Cet album est tellement différent de Three Imaginary Boys qu'on dirait qu'il a été enregistré par un autre groupe. La plupart des pièces sont plus lentes et ambiantes. Cet album nous donne le premier classique du band: A Forest. Excellent.
The Cure - Seventeen Seconds: 91%
Incontournables: A Reflection, Three, Seventeen Seconds
Plus faible: Play For Today


Faith (1981)

Seventeen Seconds commençait l'exploration du désespoir, Faith plonge dedans. Il n'y a pas un instant de joie en 36 minutes. La pochette est grise et les chats sont gris. Encore une fois The Cure se réinvente avec un son différent ou la basse domine encore plus qu'avant. Un des meilleurs album de tous les temps.
The Cure - Faith: 93%
Incontournables: The Funeral Party, The Drowning Man, Faith.
Plus faible: Primary


Pornography (1982)

Robert Smith continue sa dégringolade. L'abus de drogues, d'alcool et le manque de sommeil forcé durant la session d'enregistrement donne le résultat escompté. Pornography est noir, violent et sans compromis. Un putain de chef-d'œuvre. A écouter lors d'une déprime pour vous dire qu'il y en a des pires que vous. A écouter lors d'un temps gris. A écouter quand vous êtes trop joyeux. A écouter tout court. Si j'ai un album a apporter sur une île déserte, c'est Pornography.
The Cure - Pornography: 98%
Incontournables: One Hundred Years, A Short Term Effect, Siamese Twins, The Figurehead, Cold, Pornography.

Japanese Whispers (1983)

Il y a des limites a être déprimé et fâché. On ne peut pas vraiment être plus décrissé que Pornography tout en étant sincère. Désolé, fans d'Atreyu, vos artistes préférés ne sont pas fâchés pour vrai. Ca ne va pas si mal que ça dans leurs vies... Japanese Whispers n'est pas vraiment un album, c'est une collection de 4 singles et leur b-sides qui sont en quelque sorte la thérapie de Smith pour chasser ses idées noires. Après un pause de quelques mois après le dernier concert de Pornography (tournée annulée en catastrophe quand Smith et le bassiste Simon Gallop ont fini un show en se fessant sur la yeule), The Cure revient cette fois sous forme de duo avec un album ou les claviers dominent et ou les thèmes sont moins lugubres. A écouter en faisant le ménage, vous danserez avec votre aspirateur!
The Cure - Japanese Whispers: 86%
Points forts: The Dream, The Upstairs Room, Speak My Language, Lament, The Lovecats

The Top (1984)

Wow! 6e album, et on se réinvente encore! La formation passe de 2 à 5 membres et cette fois-ci on tombe dans le psychédélique. On ajoute du piano, du sax et plein d'autres instruments qui font qu'encore une fois The Cure est totalement différent. Robert Smith commence aussi à découvrir tout ce qu'il peut faire avec sa voix. Un autre excellent album!
The Cure - The Top: 92%
Incontournables: The Caterpillar, The Empty World


The Head On The Door (1985)
Chaque nouvel album vient avec ses changements de personnel et de sonorité. The Head On The Door n'y échappe pas. Cette fois-ci on prend un tournant plus pop. Pas un pop bonbon et kitch à-la Japanese Whispers. Un pop qui passe à la radio et à MTV. Les singles Close To Me et Inbetween Days vont propulser The Cure au stade de rock star. On a encore des idées très originales, mais c'est probablement le moins bon album depuis le début de leur carrière (mais s'il a vendu plus de copies que les 6 premiers album réunis).
The Cure - The Head On The Door: 84%
Points forts: Inbetween Days, Kyoto Song, Close To Me, Sinking

Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me (1987)

On a perdu des fans parce qu'on devient pop, et on ne veut pas perdre les nouveaux fans acquis avec The Head On The Door? Tour de force réussi, Kiss Me est un bon mélange entre les deux: 17 tounes (ou 18 dépendant des éditions) tantôt pop, tantôt plus weird. Pas le meilleur de la discographie, mais quand même un autre excellent album!
The Cure - Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me: 88%
Incontournables: The Kiss, A Thousand Hours, Shiver And Shake



Disintegration (1989)

Le changement de dizaine d'age semble plonger Robert dans une dépression, lui qui avait même peur de vieillir a l'époque de Three Imaginary Boys. A l'aube de ses 30 ans il nous concocte un chef-d'oeuvre: Disintegration. Même Stan dans South Park l'a dit: "Disintegration is the best album ever!". Stan était peut-être trop jeune pour apprécier Pornography, mais il n'a pas tout a fait tord. Si Last Dance n'avait pas ete sur l'album (qui pèse quand même 74 minutes) il n'y aurait que des merveilles sur cet album. Si vous ne l'avez pas dans votre collection, allez l'acheter sur le champ. C'est un must.
The Cure - Disintegration: 94%
Incontournables: Plainsong, Pictures Of You, The Same Deep Water As You, Homesick, Untitled
Un peu plus faible: Last Dance

Wish (1992)

Maintenant avec 3 guitares et amplement de place laissée à Porl Thompson, cet album rock plus que les autres. Un peu comme Kiss Me (et ce sera aussi une habitude dans la plupart des albums suivant Wish) c'est un album varié avec des chansons qui brassent, d'autres déprimantes (et déprimant veut souvent dire excellent dans le répertoire Cure) et des chansons pop. Encore une fois, excellent!
The Cure - Wish: 91%
Incontournables: Open, Cut, End
Un peu plus faible: Wendy Time, Doing The Unstuck, A Letter To Elise

Wild Mood Swings (1996)
Ah! Wild Mood Swings le grand mal aimé des critiques. En 1996, c'était pas cool d'écouter du Cure, et tout le monde s'est mis d'accord la dessus (sauf moi, bien sur). On ne peut pas reprocher quoi que ce soit de sérieux à cet album, à part que pour la première fois, on a droit à un album qui n'a pas un son distinctif. C'est du Cure et on le reconnaît tout de suite. Comme Wish ou Kiss Me, (et comme l'indique le titre Violentes sautes d'humeur) on passe par toutes les gammes d'emotions. Vraiment, un album solide.
The Cure - Wild Mood Swings: 89%
Incontournables: Want, Treasure
Un peu plus faible: This Is A Lie, Jupiter Crash, Trap

Bloodflowers (2000)
Pour Bloodflowers on amène le concept de "Trilogie". Cet album se veut le dernier chapitre d'une trilogie commencée par Pornography et Disintegration, les 2 préférés des fans. Il n'y a pas vraiment de liens entre les trois, si ce n'est que le mood est lourd... Il n'y a pas grand chose de joyeux sur cet album, et qui dit "Cure pas joyeux" dit aussi "excellent Cure". Un des meilleurs albums du band, par hasard composé au l'aube des 40 ans de Smith...
The Cure - Bloodflowers: 92%
Incontournables: Watching Me Fall, 39
Un peu plus faible: Where The Birds Always Sing

The Cure (2004)
L'album éponyme est le premier album non-produit par Robert Smith depuis leur tout premier. On voulait du changement. Cet album sonne plus live que les autres, et comme Kiss Me, Wish et Wild Mood Swings, il comporte un tracklisting assez varié. Il y a des putains de chef-d'œuvres sur cet album, comme il y a des moments un peu plus ordinaires. Overall, un autre excellent album! ;-)
The Cure - The Cure: 90%
Incontournable: Lost, The Promise
Un peu plus faible: Before Three, (I Don't Know What's Going) On, Never

4:13 Dream (2008)

Le 13e album était supposé être un album double au départ: 33 chansons on été écrites pour la suite de l'album éponyme. Il fut décide à la place que 2 albums simples sortiront a quelques mois d'intervalles, un album upbeat et un déprimant. 4:13 Dream, le premier des deux, se veut être l'album upbeat. Que des pièces rythmées, rock et pop se trouvent sur cet album, excepté la première chanson. Après 3 albums avec la même formation (chose rare pour The Cure), Robert a imposer quelques changements: Roger O'Donnell et Perry Bamonte sont à la porte, et le bon vieux Porl Thompson est de retour. On s'attend donc a un album très "guitares" puisque le guitar hero est de retour, et les claviers sont partis...
Underneath The Star ouvre l'album comme la plupart des albums depuis Kiss Me: par une toune épic typiquement Cure qui pourrait rappeler Plainsong ou Pictures Of You. Sublime.
The Only One, le premier single, c'est du Cure pop parfait un peu comme l'était High sur Wish.
The Reasons Why, tant qu'à elle, est un bonne toune sans trop de hook. Un peu moins intéressant. Suit Freakshow, le 2e single, qui est une espèce de Hot! Hot! Hot! moderne.
Sirensong, n'est pas sans rappeler Jupiter Crash, qui est selon moi un des points un peu plus faible sur l'album. Mais elle est bonne quand même, parce que je suis un fan fini.
The Real Snow White
est un pièce rock remplie de guitares et de hooks sympathiques. Cela dit, la voix de Robert est a son meilleur. La plupart des chanteurs perdent petit à petit leur voix au cours des années (je ne nommerai personne... Liam!) mais sur 4:13, Smith se dépasse. Il semble expérimenter avec sa voix, un peu comme a l'époque de The Top, mais il chante encore mieux.
The Hungry Ghost, pourrait nous faire penser a un bon b-side de Wild Mood Swings (hey c'est pas négatif ça! Les b-sides souvent encore meilleur que les chansons de album!).
La prochaine, Switch nous rappelle Cut sur Wish, avec une inondation de Wah et un beat rapide. Fort.
The Perfect Boy, le 3e single, est un single pop typique du Cure moderne, un peu comme Cut Here.
This. Here And Now. With You semble très ordinaire au départ, mais plus tard les hooks sont à jeter par terre (ok j'exagère un peu). Fou raide.
Sleep When I'm Dead, le 4e single, est une bonne toune pop rythmée remplie encore une fois de Wah.
The Scream, peut-être la chanson la plus originale du l'album, est un crescendo de guitares qui commence lentement pour nous conduire vers un cri de mort qui coupe la chanson en deux. Vient ensuite une attaque de guitares, de drums et de beuglage. Malade.
C'est déjà la fin avec It's Over (juste 54 minutes pour un Cure récent!), une finale encore une fois épic a-la Fight, End ou The Promise. The Cure n'ont jamais rocké autant sur 2 pièces consécutives. J'en pisse dans mes culottes.
Overall, 4:13 Dream ne fait que confirmer que The Cure est le meilleur band au monde.
The Cure - 4:13 Dream: 92%
Incontournables: Underneath The Stars, The Scream, It's Over
Un peu plus faible: The Reasons Why, Sirensong

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